L’isolation

Par-dessus les chanvriblocs, c'est du béton de chanvre (chanvre+chaux hydraulique) projeté de 10cm aussi, plus 2 ou 3cm d'enduit de finition en chanvre et chaux aérienne cette fois, ce qui fait une isolation totale de presque 30cm, pas mal 🙂

la projection, ça dépote! Mais il faut un peu de matériel: un malaxeur, un mélangeur, un compresseur, et des tuyaux et buses spéciaux pour amener le chanvre et la chaux séparément jusqu'au mur. Tout est dans le réglage du compresseur: trop de chanvre, et le mélange tombe du mur, trop de chaux et ça n'isole plus rien.

Pour ces machines, il faut être au moins 2: 1 qui les alimente en chaux et chanvre (un tuyau d'eau est branché sur le mélangeur qui dose à peu près automatiquement le gobetis) et 1 autre qui tient la buse devant le mur, avec une combinaison de protection.

ça fait beaucoup de déchet à la projection, mais on récupère tout pour bancher les cloisons intérieures, et tout rempli, ça donne ça:

Pour le plafond, ça a été plus compliqué. Les couvreurs n'ont pas prévu de lame d'air sous la couverture (un truc hyper étanche en prévision du toit végétal: de l'EPDM posé sur des OSB).

Du coup j'ai dû poser un pare-pluie sous les chevrons, au-dessus de 25cm de laine de bois retenue par des liteaux, et pour finir, une bâche frein vapeur. Après réflexion, j'aurais dû mettre des rails métalliques à la place des liteaux, j'aurais perdu moins de place et j'aurais pu en mettre plus. Mais bon, ça tiendra quand même 🙂

J'aurais bien voulu trouver autre chose, mais le coefficient de perméabilité de la couverture était tel que j'ai été obligé de mettre ça. Berk, j'aime pas ces "bâches intelligentes", on sait jamais comment ça vieillit...

Pour cacher tout ça, des plaques d'OSB enduites et peintes ou recouvertes de lambris, selon les pièces